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Réforme dentaire : ça grince des dents !

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Après un échec de la négociation conventionnelle, l’assurance-maladie a décidé de procéder à un arbitrage concernant la revalorisation des tarifs des soins dentaires. Au programme, plafonnement des tarifs des prothèses dentaires et augmentation de la base des remboursements.
Qu’est-ce que la réforme va changer pour les patients ? Pourquoi les chirurgiens-dentistes ne sont pas d’accord avec la réforme des tarifs décidée par le gouvernement ?

La réforme dentaire pour les patients

Crédit photo : Pixabay

C’est l’heure de faire votre plus beau sourire, les tarifs de vos soins dentaires devraient être prochainement soumis à une baisse ! Lorsqu’on sait que plus de 30% des Français ont renoncé à des soins dentaires en 2016 faute de moyens financiers, l’initiative semble arriver à temps pour les patients. Ce changement a été annoncé ce jeudi 9 mars par Marisol Touraine, Ministre de la Santé.

Comment se traduit la réforme dentaire ?

L’objectif de l’Assurance-maladie est de réaliser une économie de 290 millions d’euros et d’atteindre 470 millions d’euros grâce à la revalorisation des honoraires remboursés.

La réforme dentaire pour les chirurgiens-dentistes

Pexels.com

C’est un coup de pied dans la fourmilière pour les chirurgiens-dentistes. Depuis 1970, la revalorisation des tarifs du secteur était restée intouchée grâce à une convention médicale de droit privé entre les praticiens et l’assurance-maladie. Cette dernière fixait notamment le prix de la rémunération des actes.
Le passage en force du gouvernement a soulevé la colère de la profession lors d’une manifestation vendredi 10 mars où plusieurs milliers de professionnels de santé ont défilé dans les rues à Paris.

Du côté praticien, que dit la réforme ?

Le ressenti des étudiants dentaires

Côté étudiants, le bilan n’est pas plus positif. Les futurs chirurgiens-dentistes se sentent lésés par cette décision arbitraire. La sensation que l’Etat impose désormais ses solutions sans écouter les professionnels de santé, leurs besoins ou leur connaissance du terrain est bien présente. Une frustration d’autant plus grande qu’elle remet en cause le contenu de leurs cursus : cette réforme dentaire ne permettra pas de suivre les évolutions techniques du secteur. Quant à l’application des techniques vues en cours, elle sera impossible.

Un encadrement jugé trop strict dont les dentistes ne sont pas les seuls touchés. Le 23 mars prochain, les radiologues seront à leur tour en grève contre une baisse des tarifs décidée, à nouveau, de manière unilatérale par l’assurance-maladie.

Lisez également notre dossier La pharmacie de demain

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