Les Français et les objets de santé connectée en 2017
L’IoT (Internet of Things) est un marché en plein essor. Même si les chiffres divergent selon les organismes d’études, on estime environ à 7% la croissance de ce marché d’ici 2020. Et au coeur de cette nébuleuse technologique, on trouve une e-santé pleine de projets et de progrès. Cette dernière s’impose pas à pas comme une réponse incontournable aux difficultés rencontrées par les professionnels de santé. Un marché prometteur donc, car il a pour objectif d’optimiser notre système de soins et de renforcer l’efficacité médicale.
Mais alors quel rôle ont les objets de santé connectée dans ce contexte ? Comment les Français les perçoivent-ils en 2017 ? Zoom sur les outils du patient du futur.
Chez un Français sur dix, les objets connectés sont déjà une réalité ancrée dans leur quotidien. Si certains se montraient encore frileux, un tiers de l’Hexagone est déjà passé à l’acte en achetant un (ou plusieurs) appareil high tech. Que l’on parle de montre, de TV ou de domotique, ils sont de plus en plus nombreux à devenir « technophiles » .
Si 33% des Français ont fait l’acquisition d’un objet connecté, seuls 26% d’entre eux sont dédiés au sport, et 21% à la santé uniquement. Ils sont néanmoins plus de 4 sur 10 à s’en servir quotidiennement (43%), un usage prometteur pour les acteurs du marché de la e-santé1.
Les Français ont des critères de sélection très spécifiques et sont attentifs à la qualité des objets connectés qu’ils achètent.
La cybersécurité est une inquiétude prédominante pour la majorité de ces technophiles. 60% ont encore beaucoup de craintes liées à la sécurité des objets connectés et ne font pas encore confiance aux fabricants1.
Ils ne sont pas moins de 14% de français à utiliser un objet de santé connectée chaque jour. Deux médecins sur cinq en ont d’ailleurs déjà recommandé à leurs patients, même s’ils sont moins d’un quart (23%) à se sentir suffisamment compétents pour le faire2.
Les médecins sont par ailleurs de plus en plus connectés :
Lors des Rencontres Officielles du Salon PharmagoraPlus 2017, ont apprend que les Français sont prêts à acheter et utiliser des objets de santé connectée principalement pour compléter leur suivi médical.
Et parmi ceux qui n’ont pas encore sauté le pas, les mobile-users – les détenteurs de smartphones comme ils sont appelés – sont plus de la moitié à s’estimer prêts à sauter le cap et à télécharger une application de santé connectée.
Si le secteur de la e-santé est en plein développement, de nombreuses opportunités s’offrent aux patients. Car la santé connectée ne se limite pas seulement aux objets de santé connectée que l’on peut trouver dans le commerce comme les montres, bracelets traqueurs ou autres applications mobiles, ils sont aussi dans les avancées technologiques faites par la science. A savoir, elles englobent également les progrès techniques associés entre autres à la chirurgie médicale.
Voici quelques inventions qui ne sont désormais plus de la science fiction : prothèses bioniques, impression 3D… Toutes ces technologies appartiennent aujourd’hui au domaine du possible, bien qu’elles restent encore onéreuses. Elles permettent de remplacer des prothèses aux fonctions limitées pour des blessures graves et des handicaps importants.
Quoi de plus ennuyeux que les formalités médicales ? Les patients ne sont pas les seuls touchés, les médecins y voient également un aspect chronophage et contraignant. La gestion de dossiers médicaux peut vite devenir fastidieuse, surtout lorsque les patients sont atteints de maladies chroniques. Désormais, des applications en ligne permettent de gérer son dossier médical par voie électronique. Une aubaine pour les professionnels de santé qui échangent plus simplement avec leurs patients, une implication salvatrice dans la prise en charge de certaines pathologies.
Entre professionnels de santé, la communication est parfois rompue. Ils sont nombreux à évoquer les difficultés de transmission de diagnostics, de prescriptions ou de recommandations. Par le biais d’applications très simples, telles que des messageries instantanées, ils peuvent désormais simplifier les échanges en toute sécurité.
Au-delà de ces objets de santé connectée, il est bien un outil désormais incontournable : le smartphone ! Mais comment le mobile peut-il avoir une place d’acteur en santé publique ?
Bien entendu, le but n’est pas que le smartphone remplace le médecin puisqu’il est indépendant du savoir-faire médical. Il peut néanmoins permettre de renforcer son action dans certains domaines.
Grâce à cette vision plus globale des outils de santé connectée, il est possible aujourd’hui d’envisager deux voies à suivre pour l’Etat : continuer une prévention traditionnelle onéreuse et dépassée ou se positionner comme acteur de la transformation numérique dans le domaine de la santé.
Sources:
Relisez notre dossier e-santé précédent : La pharmacie de demain
Réseaux sociaux