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Médecine 3.0 : plutôt prévenir que guérir!

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En 2016, on a recensé pas moins de 73 millions d’objets de santé connectée en service à travers le monde. On estime aujourd’hui que ce chiffre atteindra les 161 millions d’ici 2020 selon une étude de Grand View Research. Sur le marché de l’IoT (l’Internet des objets connectés), les wearables technologies (traduire « vêtements connectés ») dominent le marché à hauteur de 60% des dispositifs médicaux en circulation.

La transformation numérique de la santé a donc bien lieu, mais comment ces technologies vont-elles faire peu à peu partie intégrante de notre parcours de soin ? Calendovia analyse le grand virage de la médecine connectée.

La médecine des 4P

Si l’on parle aujourd’hui de « médecine connectée » ou encore de « e-santé » (la santé numérique), la médecine prend tout son sens grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ainsi, on peut définir la médecine à venir par quatre grands axes appelés les « 4P de la médecine » :

La médecine sera Prédictive

Chaque patient présente un risque différent de développer une maladie indépendamment du poids des facteurs environnementaux. La médecine connectée s’emploie à isoler ces caractéristiques pour mieux les connaître (et reconnaître).

La médecine sera Personnalisée

Grâce notamment au Big Data, il sera possible de tenir compte des risques individuels en santé et de mener des approches ciblées au cas par cas.

La médecine sera Préventive

Afin de mieux anticiper les risques liés aux maladies, la médecine de demain comportera une importante partie de prévention.

La médecine sera Participative

Le praticien ne sera plus le seul à être acteur de la santé de sa patientèle, les patients (ou groupes de patients) participeront à leur tour pour améliorer la prévention et la guérison des maladies.

« 78% des Français sont favorables au partage des données de santé » 1

L’évolution du modèle médical

La transition numérique prend compte de plusieurs branches telles que le stockage des données, le cloud, l’intelligence artificielle ou encore les services proposés sur le web. Ces innovations vont aider le marché de la santé connectée à gagner en maturité mais aussi à se construire un cadre plus durable.

On observe à ce jour un vieillissement important de la population mondiale, ainsi que la multiplication de certaines maladies chroniques liées à nos nouveaux modes de vies (tel que le diabète). Avec l’augmentation significative notre espérance de vie, les conséquences pour la santé mondiale sont nombreuses : nous allons assister à un essor sans précédent de la « Silver Economy« , un budget considérable pour la Santé Publique !

« (…) l’assurance maladie verse un volume annuel de 3,4 milliards d’euros de versement aux assurés et la tendance haussière des dépenses de santé est située à 4% par an. » 2

Il suffit de faire le parallèle avec la désertification médicale ou encore l’engorgement des services hospitaliers actuels pour comprendre que la réforme doit se faire en profondeur, d’un point de vue structurel comme technologique.

Ainsi la médecine des 4P prend tout son sens : en améliorant la prévention auprès des patients, il est possible de limiter les conséquences néfastes d’une explosion de la demande sanitaire. Grâce aux innovations technologiques (que l’on parle des progrès de la génomique, du big data, ou de l’évolution de l’imagerie médicale), un nouveau modèle plus stable et tangible se mettra peu à peu en place pour notre système de santé. Et si les services publiques sont dépassés, on peut désormais compter sur les nombreuses startups qui ubérisent chaque jour un peu plus le domaine médical.

Datas, etc. : vers une médecine de précision

Tous ces nouveaux dispositifs de santé intelligents vont avoir un rôle important à jouer au travers de cette transition. A l’aide des données de santé qu’ils vont générer, il sera désormais possible de diagnostiquer la maladie d’un point de vue macroscopique (population mondiale) tant que microscopique (pour un individu ou patient). Un outil complémentaire non-négligeable pour faire avancer la recherche médicale.

« 70% des établissements français récoltant des données de santé interrogés par Accenture les partagent en interne dans le but d’améliorer les protocoles de soins et les résultats cliniques. » 3

Pour donner du sens à ces multitudes de données, l’objectif est de créer des bases de références qui permettraient de mieux comprendre et connaître les maladies, les patients et la santé des populations. La data devient alors un outil médical comme un autre qui peut être utilisé dans un contexte de prévention, de soins et d’études.

La puissance des dispositifs de santé connectée et de leurs données sont une véritable opportunité pour entamer le virage numérique en santé. Un champ des possibles qui reste malheureusement flou faute à l’encadrement juridique du traitement de la data. Sans compter les craintes des patients concernant l’utilisation non-consentie de leurs données.

Afin de permettre à ces bases de données de devenir utiles et de se généraliser, les priorités restent donc l’amélioration d’interconnexions des systèmes informatiques mais aussi la sécurisation des données patients.

Relisez notre dossier e-santé précédent : Télémédecine : où en sommes-nous ?

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