La e-santé (ou Santé 2.0) désigne une santé qui passe par les évolutions technologiques, numériques et les réseaux sociaux.
Il s’agit de la mise en réseau de la santé, que ce soit à travers les objets connectés, les réseaux sociaux professionnels destinés aux médecins, le Dossier Médical Personnel (DMP), la télémédecine ou les applications sur mobile.
Ainsi, beaucoup de termes sont utilisés dans le domaine de l’e-santé qui regroupe de nombreux éléments : de la santé numérique à la santé digitale, entre l’observance et le Quantified self, mise au point sur le vocabulaire propre à ce secteur.
Big Data, Open Data et Smart Data
Big Data
Le Big Data est un ensemble de données issues de progrès technologiques, d’innovations qui amène les entreprises à repenser leurs priorités stratégiques, leur façon de travailler. Ce terme regroupe généralement deux termes : les données des entreprises et les données externes aux entreprises. Récemment, les entreprises ont réalisé la mine d’or que l’exploitation de ces données pouvait représenter.
Open Data
L’Open data est le partage des données par les institutions qui les possèdent pour les mettre à disposition de tous. Il s’agit d’un partage gratuit, avec des données qu’il est autorisé de réutiliser. Par exemple, le gouvernement français met à disposition un ensemble de données sur le site data.gouv.fr/fr/.
Chacun peut les utiliser librement. C’est à la fois un mouvement, une philosophie d’accès à l’information et une pratique de publication des données.
Smart Data
Toutes ces données doivent être utilisées dans une optique de « smart data » : le smart data nécessite un long processus de réflexion et doit permettre une utilisation optimisée et intelligente de cette mine d’or.
Sources :
https://www.data.gouv.fr/fr/
http://frenchweb.fr/data-day-big-data-open-data-smart-data-parle-t-on/156806
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-87563-big-data-open-data-soyons-smart-1003063.php
Santé et bien-être : une frontière mince mais bien réelle
Il existe souvent une confusion entre santé et bien-être. Pourtant, ces deux termes ne recouvrent pas la même chose : le bien-être connecté passe donc aussi par le quantified self, les objets connectés ou les applications mobiles.
Malheureusement, ces données restent imprécises et peuvent changer d’un appareil à un autre. En effet, il n’existe pas de réel cadre juridique à ces applications et peuvent ainsi rentrer dans une catégorie « loisirs » plus que santé.
En revanche, la santé connectée regroupe des outils plus fiables utilisés notamment par les médecins ou les diabétiques par exemple.
Tensiomètres, glucomètres, autant d’outils qui permettent de diagnostiquer le patient et d’adapter son traitement de manière plus précise. Les contraintes imposées aux fabricants de dispositifs « bien-être » et « santé » sont différentes.
Sources :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1428
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Prevention/Hygiene-de-vie/Articles-et-Dossiers/Quantified-self-une-avancee-pour-notre-sante/4
L’amnésie numérique, un phénomène nouveau
Tous ces éléments que nous venons d’aborder et qui font partie du secteur e-santé nous amènent à nous poser une nouvelle question : celle de l’amnésie numérique.
58% des français ne connaissent pas le numéro de leurs enfants. C’est un phénomène croissant dans notre société aujourd’hui : nous nous basons sur Internet et 7 français sur 10 le considèrent comme une extension de leur cerveau.
Considérant qu’il est plus simple de chercher sur Internet ou dans notre téléphone, toujours à portée de main, plutôt que de retenir un numéro ou même lorsque l’on est plus jeune d’apprendre le calcul mental, nous assistons à la création d’une nouvelle pathologie, l’amnésie numérique. Rien de grave d’un point de vue médical, mais nous avons tendance à moins faire travailler notre mémoire.
L’acte de mémorisation semble avoir perdu de son importance avec les outils à notre disposition. A terme, cela pourrait devenir un problème dans le domaine du travail ou dans les études.
Petit lexique des institutions
ASIP Santé : Créée en 2009, c’est l’Agence des Systèmes d’Informations Partagés de Santé. Elle souhaite coordonner l’e-santé en France et est composée d’une équipe de 130 personnes. Elle reste sous gouvernance étatique. L’une de ses missions était notamment la réalisation et le déploiement du DMP, Dossier Médical Personnel.
http://esante.gouv.fr/
CNOM : Le Conseil National de l’Ordre des Médecins est un organisme de droit privé chargé d’une mission de service public. Il veille au maintien des principes de moralité, de compétence et au respect des principes du code de déontologie médical. Il a toute son importance en e-santé, puisque ce secteur, en plein expansion, nécessite d’être régulé pour éviter les dérives liées notamment à l’utilisation des données, à la circulation de fausses données ou à la mauvaise utilisation de ces dispositifs par les médecins.
http://www.conseil-national.medecin.fr/
CNNum : C’est le Conseil National du Numérique. C’est une commission consultative indépendante qui émet des recommandations sur toute question relative au numérique dans la société.
http://www.cnnumerique.fr/
FASN : Il s’agit de la campagne « Faire Avancer la Santé Numérique ». Elle s’étend sur deux ans et a pour but d’améliorer l’efficacité du système sanitaire et médico-social, de promouvoir la santé numérique et d’en rapprocher ses acteurs. La campagne propose plusieurs journées « e-santé » et est porteuse de projets, notamment pour les start-ups du secteur.
http://www.faireavancerlasantenumerique.com/
Syntec numérique : C’est un syndicat professionnel de l’écosystème numérique français, le Syndicat professionnel des entreprises de conseils et services en informatique du conseil en technologie et des éditeurs de logiciels. Il regroupe 1500 entreprises membres et assure la promotion du numérique. Il le fait ainsi valoir comme un facteur de progrès et d’intérêt économique.
http://www.syntec-numerique.fr/
Retrouvez la partie 1 de ce lexique ici : Petit Lexique e-santé Partie 1